LES TRAPP : UNE FAMILLE MODELE EN TEMPS DE CRISE

Nous connaissons la famille Trapp grâce à La Mélodie du Bonheur (voir un extrait ici). La maison trop petite ! Manquer de nourriture ? Il doit s’agir d’une autre famille ? Eh bien non. Il ne s’agit pas d’une autre famille. Les Trapp, tout comme nous aujourd’hui, ont dû faire face à une crise de société majeure. La manière dont cette famille navigua à travers la 2^ème Guerre Mondiale et la reconstruction qui s’ensuivit est inspirante. En lisant le livre : La famille des chanteurs Trapp, écrit par Maria, j’ai découvert plusieurs principes utiles pour traverser une crise...

...Cette histoire s’est passée il y a près d’un siècle, mais les principes qui ont dirigé la famille Trapp sont toujours valables aujourd’hui. C’est pour cela que j’aimerais vous en faire découvrir quelques-uns.

LES TRAPP : UNE FAMILLE MODELE EN TEMPS DE CRISE

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Clarisse Nakweti est mariée et mère de 2 enfants. Depuis 2009, elle vit à Kinshasa où elle travaille, avec son mari Arsène, à l’évangélisation des enfants, grâce à des clubs d’évangélisation. Leur vision : "Avec Christ, transformer l’Afrique, un enfant après l’autre." Ils se consacrent aussi à la formation et l’encouragement des moniteurs au travers de leur site MoniteurEcoDim et Facebook.

Une maison trop petite..! 

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Une maison trop petite

Nous connaissons la famille Trapp grâce à La Mélodie du Bonheur (voir un extrait ici). La maison trop petite ! Manquer de nourriture ? Il doit s’agir d’une autre famille ? Eh bien non. Il ne s’agit pas d’une autre famille. Les Trapp, tout comme nous aujourd’hui, ont dû faire face à une crise de société majeure. La manière dont cette famille navigua à travers la 2^ème Guerre Mondiale et la reconstruction qui s’ensuivit est inspirante. En lisant le livre : La famille des chanteurs Trapp, écrit par Maria, j’ai découvert plusieurs principes utiles pour traverser une crise.

"La maison était un peu petite pour notre grande famille… Par-dessus tout, il n’y avait jamais assez de nourriture ; et si vous êtes affamés et constamment les uns sur les autres, vous êtes facilement irrités, surtout quand le futur semble précaire et voilé."  Maria Trapp (La famille des chanteurs Trapp)

Mais avant de regarder de plus près ces principes, voici un petit résumé de notre histoire. A la fin des années 1920, en Autriche, une jeune femme, Maria, se prépare à entrer dans les ordres. Seulement, avant de pouvoir prononcer ses vœux, elle est envoyée chez les Trapp, une famille dont la mère est décédée. Elle doit être l’institutrice de l’une des 7 enfants. A la fin de l’année suivante, au lieu de retourner au couvent, elle épouse le père de famille, le capitaine Trapp. Une dizaine d’années plus tard, l’Autriche est annexée au 3^ème Reich. La famille Trapp, qui refuse de collaborer avec l’occupant nazi, s’enfuit aux Etats-Unis. Ayant pratiquement tout perdu, les Trapp vont devoir reconstruire leur vie. Leurs efforts seront couronnés de succès au point qu’ils seront en bénédiction pour beaucoup de gens autour d’eux et dans leur Autriche bien aimée, détruite par la guerre.

Cette histoire s’est passée il y a près d’un siècle, mais les principes qui ont dirigé la famille Trapp sont toujours valables aujourd’hui. C’est pour cela que j’aimerais vous en faire découvrir quelques-uns.

Mettre Dieu à la première place

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Confions-nous en Dieu

Les Trapp étaient des croyants fervents. Ils avaient des convictions claires et solides.  La prière faisait partie de leur vie quotidienne. Lorsqu’ils étaient face à un choix important, ils cherchaient à savoir quelle était la volonté de Dieu pour eux, afin de la suivre.

Trois fois, ils ont été sollicités pour collaborer avec le parti nazi. Et les trois fois, leur éthique personnelle les a poussés à refuser. La dernière offre était que leur chorale familiale chante devant A. Hitler pour son anniversaire. Voici comment le capitaine présenta la situation à sa famille :

"Enfants, nous avons le choix maintenant : voulons-nous garder les biens matériels qu’il nous reste encore : notre maison, nos amis, et toutes ces choses que nous aimons ? – alors nous devrons abandonner les biens spirituels : notre foi et notre honneur. Nous ne pouvons plus avoir les deux dorénavant. Nous pourrions gagner beaucoup d’argent maintenant, mais je doute que cela nous rende heureux. Je préférerais nous voir pauvres, mais honnêtes. Si c’est ce que nous choisissons, nous allons devoir quitter notre pays. Êtes-vous d’accord ?"

Ils ont tous répondu oui. Ils se sont confiés en Dieu et ont discrètement quitté l’Autriche. Le lendemain de leur départ, le pays fermait ses frontières.

En période de crise, notre foi et nos convictions peuvent être mises à rude épreuve. Nous avons alors particulièrement besoin de nous confier en Dieu. Décrivant un moment de leur vie très éprouvant, Maria écrit : "la seule chose que nous pouvions faire, c’était d’aller de l’avant avec notre partie du programme : chercher le Royaume de Dieu."

Quelques soient les difficultés que nous rencontrons, confions-nous en Dieu et cherchons à rester fidèles à nos convictions. Tout comme la famille Trapp, une fois la crise passée, nous verrons que le Seigneur nous a conduits et nous serons heureux de ne pas nous être compromis.

Principe  à retenir : 

"Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus." Matthieu 6.33 

Des liens familiaux solides

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Fortifier l’esprit de famille en faisant des activités ensemble

Même avant de se marier, Maria a toujours insisté pour que tous les membres de la famille passent du temps ensemble. Selon elle, cela n’avait pas de sens de séparer les garçons et les filles ou les grands et les petits. Maria était préoccupée car la famille ne se voyait qu’aux repas.  Un jour, elle insinua que la maison n’avait pas de salle de séjour. Le capitaine protesta, en énumérant un certain nombre de pièces de la maison. "Non", insista Maria, "ce n’est pas la même chose. Père, Mère, et enfants doivent vraiment vivre dans la même pièce – y travailler, y lire, y jouer et y écrire. Alors c’est une salle de séjour."

Elle a instauré des activités pour toute la famille et très rapidement, tout le monde a beaucoup apprécié. Ce qu’ils faisaient ensemble ? Lire – la Bible et d’autres ouvrages – chanter, jouer et camper. Ces activités ont grandement contribué à l’unité de leur famille.

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Les meilleurs loisirs sont ceux qu’on peut faire avec d’autres 

Quelques années après leur arrivée aux Etats-Unis, les Trapp ont mis sur pied une colonie de vacances. Or, ils devaient justifier que ce qu’ils faisaient contribuait à l’effort de guerre. Leur réponse : ils voulaient "fortifier l’esprit de famille". Ils cherchaient à transmettre aux participants que : "Les meilleurs loisirs sont ceux qu’on peut faire avec d’autres : chanter, danser, faire des jeux, raconter des histoires…". Cela faisait longtemps qu’ils savaient qu’on peut supporter beaucoup de choses si on est une famille aimante et unie. Leur devise : "une famille qui chante ensemble, joue ensemble et prie ensemble, reste généralement unie."

 Quand nous traversons une période de crise, nous nous rendons compte à quel point les relations familiales sont importantes. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’elles soient simples. Comme cité en début d’article, la famille Trapp a aussi vécu des périodes où la vie de famille était tendue. Ils devaient alors fournir plus d’efforts pour maintenir l’harmonie dans leur foyer. Nous aussi nous devons avoir la volonté d’entretenir de bonnes relations dans notre famille. Et cela ne se fera pas si nous n’y consacrons pas du temps. Mais nous serons largement récompensés, si les liens familiaux ainsi créés nous soutiennent pendant les moments difficiles.

Principe à retenir :

Fortifier l’esprit de famille en passant du temps ensemble.

Un regard tourné vers l’avenir

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Soyons toujours prêts à apprendre

Pour les Trapp, la crise a commencé au début des années 1930, avec la perte pratiquement totale de leur fortune. Jusqu’alors, ils étaient rentiers. Ils ont dû alors chercher un moyen de gagner leur vie. Mais au lieu de se plaindre et de se morfondre dans les regrets, ils ont regardé vers l’avenir et ils ont cherché des solutions. Ce faisant, ils ont beaucoup gagné au niveau relationnel, spirituel et intellectuel.

Maria compare leur parcours à celui de Joseph (Genèse 37 à 50). Tout comme lui, ils ont quitté leur pays et recommencé leur vie dans un pays étranger. Mais comme Joseph, ils ont prospéré dans leur pays d’adoption. Et alors que l’Autriche était ruinée suite à la guerre, ils ont pu créer une association de soutien pour leurs compatriotes. Voici un témoignage intéressant de Maria :

"Nous n’avions jamais fait quelque chose de tel précédemment (créer une association), mais  n’avions-nous pas organisé une colonie de vacances, ou une exposition d’artisanat, ou pensé à donner des concerts, ou commencé à construire une nouvelle maison ? Ces grandes missions nous ont été confiées sans que nous n’ayons même le temps d’acheter un manuel pour découvrir le ʽcomment faireʼ."

Lorsque nous traversons une crise importante, notre vie change. Les choses ne sont plus jamais "comme avant". Or nous ne pouvons pas revenir en arrière, il vaut donc mieux aller de l’avant. 

Maria raconte comment ils ont dû repartir de rien et travailler dur. Ils ont donné des concerts et acheté une ferme. Ils ont appris à faire le travail eux-mêmes.

L’expérience des Trapp fut très différente de celle de certains réfugiés de cette époque, qui ne réussirent jamais à se reconstruire une vie en Amérique. C’étaient des Européens qui avaient des postes importants dans leur pays d’origine. Ils s’attendaient à recevoir ce même genre de postes, dans leur pays d’adoption. Mais ces postes à responsabilité ne venaient jamais. Et finalement ces personnes vivaient une vie misérable dans leur nouveau pays.

En période de crise nous devons souvent faire des choses nouvelles et inhabituelles. Si nous choisissons d’aller de l’avant et que nous restons ouverts d’esprit et prêts à apprendre, nous aurons de meilleures chances de succès. Et nous pourrons alors aussi aider notre prochain qui est dans le besoin.

Principe à retenir :

Soyons toujours prêts à apprendre ou faire de nouvelles choses.

 Le secret pour être heureux...?

Nous traversons une période difficile et inédite, pour nous. Mais ce n’est pas la première fois que l’humanité traverse une crise. Ecoutons nos ancêtres qui ont fait face à de grandes difficultés avant nous. Laissons une dernière fois la parole à Maria :

"Il n’y a qu’une chose nécessaire pour être heureux et pour rendre les autres heureux, c’est l’amour."

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